Approche et méthodologie

Mon approche se situe aux croisements de la pédagogie sociale, de la sociologie clinique, de la recherche-action et de l’éducation populaire politique.

« Faire recherche » en pédagogie sociale c’est s’inscrire dans l’idée que la recherche-action n’est pas une simple technique ou une méthodologie mais bien un processus au cœur d’une réalité sociale complexe qu’elle vise à transformer. 

La pédagogie sociale s’inscrit dans cette articulation théorie-pratique, en soutenant les initiatives sociales qui visent à transformer concrètement les conditions d’existence et l’environnement des groupes et des publics dès lors définis indistinctement à la fois comme acteurs et bénéficiaires. Il s’agit d’organiser ces groupes pour améliorer leurs conditions d’existence, en s’impliquant dans la vie locale, la vie sociale, et leur environnement, ainsi que dans les institutions qu’ils fréquentent.

La sociologie clinique approche les phénomènes sociaux et institutionnels dans des dimensions théoriques et politique, mettant en rapport les registres sociaux et psychiques.

Je m’inscris dans une approche en pédagogie sociale, en socio-clinique ; globale, systémique et dans une écoute sensible et complexe. 

Je suis convaincue que c’est la compréhension, l’élaboration, la mise en mots des récits et des expériences vécues, la possibilité de les partager avec d’autres dans le cadre d’expériences notamment groupales qui permettent de prévenir, d’accompagner, d’intervenir, de transformer notamment les causes / effets des violences et les réponses institutionnelles et politiques.

Qui suis-je?

Je suis membre du comité de rédaction de La rage du Social, un collectif militant organisé autour une Maison d’édition associative et d’un institut de pédagogie sociale. Ce collectif est composé d’acteurs et d’actrices intéressé·e·s par les expériences, les pratiques pédagogiques et éducatives inspirées de la pédagogie sociale, libertaire, critique ou radicale.

Je suis pédagogue-chercheure, membre associée du Laboratoire CIREL équipe Profeor, en sciences de l’éducation et de la formation à l’université de Lille dont l’objectif scientifique est l’investigation du « travail éducatif » considéré comme un concept structurant susceptible d’appréhender le fonctionnement des politiques, des institutions et des acteurs dans différents champs de l’éducation et de la formation (école, formation, santé, travail social).

Je suis docteure en sciences de l’éducation et de la formation, j’ai soutenu ma thèse (financement état CIFRE) en décembre 2022 sous la direction de Christophe Niewiadomski, professeur émérite et membre fondateur du RISC, dont le titre est : « le travail associé en centre social, l’entrelacement d’histoires individuelles et collectives. Histoire de vie de communauté du centre social la Maison Pour Tous de Lillers. »

La Maison Pour Tous de Lillers, c’est Solillers, une association d’éducation populaire, dans le Pas-de-Calais au sein de laquelle j’ai vécu pendant un peu plus de 8 ans, une expérience humaine (à la fois incroyable et difficile) qui a bouleversé mon rapport aux savoirs, ma vision du monde et ma vie. 

Je suis administratrice d’une belle association, Laisse ton empreinte (à Lille) qui crée des outils pédagogiques et mène des enquêtes de terrain et des projets de formation – accompagnement au plus proche du vécu des acteurs socio-éducatifs et des publics qu’ils accompagnent. 

Aujourd’hui, je dis que je suis pédagogue-chercheure et intervenante socio-clinique & victimologie. Je suis formée en pédagogie sociale, à l’accompagnement par les histoires de vie, en victimologie et psychotraumatologie. 

J’attache une grande importance à l’interdisciplinarité, à croiser des savoirs théoriques, pratiques, liés aux expériences, à l’existence, le social, le psychique, le politique, etc. Je suis passionnée par tout ce qui peut se jouer au sein de la dynamique groupale et des collectifs (les Histoires individuelles et collectives). Je m’intéresse aux processus de créations et aux démarches artistiques comme moyens d’expressions, aux inégalités, aux rapports sociaux, aux événements dits de crises, aux ruptures, aux chemins de reconstruction…

J’ai le goût des autres, des relations humaines et de la vie. Chaque rencontre est singulière et est une aventure en soit, porteuse d’inattendus et de créations. 

Je pense que pour faire société aujourd’hui il faut sortir des oppositions binaires et simplistes pour recréer des collectifs, du sens, de la compréhension, de la confiance, de l’espoir en l’humanité !